Études naturalistes et acoustiques
Études de faisabilités
La Charente dispose de nombreux atouts pour développer une activité de production d’électricité d’origine éolienne. Le secteur d’étude se caractérise par des vents entre 6 et 7 m/s à 100 m, particulièrement propices pour le développement de projets éoliens.
La sélection du site passe par la prise en compte de différents critères liés au paysage et au patrimoine, aux espaces naturels protégés, aux axes de communications, à l’aéronautique, aux réseaux d’eau, électriques, gaziers, radioélectriques et de télécommunication, ainsi qu’aux habitations.
La réglementation impose un éloignement de 500 mètres des habitations, définissant ainsi une zone d’étude. Une distance de plus de 700 m des habitations a été privilégiée pour l’implantation des éoliennes.
Des études écologiques, paysagères et acoustiques sont menées pour étudier la faisabilité d’un projet éolien sur la zone.
Par ailleurs, les différents enjeux identifiés grâce à ces études ont été pris en compte afin de définir l’implantation des éoliennes et leur nombre. Ceci dans le but de proposer un parc éolien cohérent avec le territoire de Saint-Mary.
Etudes environnementales
Afin de connaître les enjeux environnementaux, un bureau d’études a étudié la faune et la flore sur un périmètre d’environ 20 km autour de la zone de projet, ce qui nous a permis de retenir la meilleure implantation des éoliennes et ainsi de garantir l’intégration dans le biotope.
La zone d’étude est constituée majoritairement d’espaces ouverts (grandes cultures) propices au développement éolien. L’implantation a été choisie en évitant les habitats à enjeux (boisements, milieux humides, …), qui peuvent notamment accueillir des chauves-souris et des oiseaux.
Etudes acoustiques
Des acousticiens ont effectué un état initial, c’est-à-dire des mesures de niveaux sonores sans les éoliennes. Ils ont ensuite modélisé la diffusion acoustique depuis chaque éolienne. Ils s’assureront ainsi que le niveau acoustique perçu au niveau des habitations respectera bien la réglementation française, qui est la plus stricte en Europe.

Etude paysagère
Une étude paysagère sera réalisée sur un périmètre d’environ 20 km autour de la zone de projet, permettant d’analyser l’intégration d’un parc éolien sur le territoire de la commune de Saint-Mary.
Des coupes topographiques, des visites de terrains et des photomontages ont été réalisés depuis les principaux secteurs fréquentés, patrimoniaux ou touristiques.
Etudes d’impacts
Etudes faune/flore réalisées par NCA Environnement
Grâce à des inventaires de terrain réalisés par les écologues du bureau d’étude NCA Environnement de janvier à novembre 2017, le site a pu être analysé et cartographié pour les différentes espèces d’oiseaux, de chauves-souris, de faune terrestre, et de flore. Il en ressort que la zone d’implantation prévue présente des sensibilités environnementales compatibles avec le futur parc éolien.
La conception du projet à 9 éoliennes positionnées en 2 lignes parallèles entre elles ainsi qu’aux éoliennes de Moquepanier limite l’emprise des éoliennes sur l’axe de migration des oiseaux. De plus l’emplacement prévu pour les éoliennes a été choisi afin d’obtenir un éloignement maximal avec les zones à enjeux potentiels (haies, lisières, habitats naturels remarquables…).
Les travaux de construction ne devront pas commencer durant les périodes de nidification, afin d’éviter tout dérangement des oiseaux. Les haies impactées pour la réalisation des aménagements seront replantées au double du linéaire coupé, à plus de 500m des éoliennes. Au total, seuls 42 ml de haies seront arrachés mais 84 ml de haies seront alors replantés.
Pour les chauves-souris, la mise en place d’un protocole d’arrêt conditionnel des éoliennes est également prévue afin de limiter tout risque de collision.
Durant l’exploitation du parc, un suivi environnemental sera réalisé par un cabinet spécialisé une fois dans les 3 premières années d’exploitation, puis une fois toutes les 10 années suivantes, à savoir :
– Un suivi de l’évolution de la flore et des habitats naturels
– Un suivi de l’activité des chauves-souris par enregistrements continus à hauteur de nacelle
– Des prospections au sol, de chauves-souris, et oiseaux, conformément au protocole national 2018 de suivi des parcs éoliens terrestres. Le bureau d’études qui aura en charge le suivi respectera le dernier protocole de suivi environnemental validé par le Ministère de la transition écologique et solidaire. Ce suivi sera renforcé à raison d’un inventaire par semaine, soit 52 inventaires par an, alors que le protocole n’en préconise que 20 entre les semaines 23 et 40.
Etude acoustique réalisée par EREA
Des acousticiens sont venus sur site pour faire des mesures de niveaux sonores sans les éoliennes.
Ils ont ensuite modélisé la diffusion acoustique depuis chaque éolienne. Ils se sont assuré que le niveau de bruit perçu au niveau des habitations respecte bien la réglementation française, qui est la plus stricte en Europe.
Un plan d’optimisation (bridage de plusieurs éoliennes suivant les conditions) sera mis en place afin que le parc respecte l’arrêté du 26 août 2011. Après construction des éoliennes, un acousticien viendra faire de nouvelles mesures pour vérifier que les éoliennes respectent totalement la réglementation.
L’inspecteur des Installations classées de la DREAL contrôle le respect de la réglementation.

Etudes paysagères réalisées par ENCIS Environnement
Le projet de Saint-Mary s’inscrit dans une zone où l’éolien est déjà ancré et vient en extension du parc éolien de Moquepanier, pour limiter le mitage de l’éolien sur le territoire.
Le parc éolien s’inscrit de façon lisible et cohérente avec le parc éolien de Moquepanier et aussi plus largement dans son environnement.
Au regard de la faible prégnance visuelle du parc et de son implantation lisible, l’impact sur le paysage est jugé de nul à faible sur le patrimoine historique depuis les aires d’études éloignée et rapprochée. Seuls 2 des 80 monuments présentent des sensibilités modérées. L’aire d’étude immédiate ne compte aucun site ou édifice protégé.
Pour les riverains qui le souhaitent et ayant une vue directe sur le parc, une mesure réductrice sera mise en place, à savoir la plantation de haies en limite de propriété concernant environ 50 propriétés dans hameaux les plus impactés.